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AVRIL 2011

David Garrett : un mélange épatant du violon et du rock avril 2011

La France succombera-t-elle à David Garrett 6 avril 2011

SEPTEMBRE 2010

David GARRETT - Rock Symphonies (2010) sept

 

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David GARRETT - Rock Symphonies (2010)

Depuis une dizaine d'années (le S&M de Metallica semble avoir servi de déclic), les collaborations entre formations rock/hard rock et orchestres symphoniques se comptent par dizaines. Scorpions, Doro, Rhapsody... les exemples sont légion. L'inverse est quant à lui plus rare. Peu nombreux sont les artistes issus du milieu classique à s'être frottés à un répertoire rock. Les Finlandais d'Apocalpytica en sont l'exemple le plus connu, ces derniers ayant atteint un niveau de popularité considérable en Europe. En ce sens, David GARRETT a donc des allures de pionnier. Jeune violoniste reconnu et adulé (le bonhomme sort en 1995 son premier album, il était à l'époque âgé de 14 ans !), le virtuose allemand s'attaque en cette année 2010 à une relecture classique de standards du rock et du hard rock.

Si la démarche peut sembler audacieuse et originale, elle n'en est pas pour autant une prise de risque inconsidérée puisque, si le violon constitue effectivement l'instrument-clé de cet album, batterie, basse et guitare électrique ont également leur mot à dire sur chacune des onze compositions de l'opus. Le bonhomme joue néanmoins la carte de la surprise en offrant, en guise d'introduction, une adaptation totalement emballante du célèbre « Smells Like Teen Spirit » de Nirvana. Prenant le pari de totalement déconstruire puis reconstruire ce morceau sur des bases classiques, David GARRETT offre un moment de pur bonheur et nous permet de redécouvrir ce morceau riche de mélodies sous un jour nouveau.

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source: GEGERS le 24 Septembre 2010, forces parallèles  

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David Garrett : un mélange épatant du violon et du rock

 

C'est une sortie musicale qui ne pouvait pas passer inaperçue quand on connait la renommée du jeune prodige violoniste qu'est David Garrett. Il nous est revenu en mars avec son nouvelle album, disponible en France depuis le 28 mars, au titre très évocateur “Rock Symphonies”. Assurément, un disque que tous les admirateurs du virtuose germano-américain, vont se procurer mais pas seulement. En effet, l'album déjà sorti dans le monde entier se classe en tête des hits parades dans plusieurs pays tels que l'Allemagne dont il est originaire, l'Autriche, la Suisse, les Etats-Unis, mais aussi en Asie à Hong-Kong, à Singapour... Un succès confirmé donc puisque l'artiste a également reçu un disque de platine et des disques d'or dans ces précédents pays. Ainsi, après la réussite de ses deux premiers albums, “Virtuoso” sorti en 2007, et “Encore” en 2008, David Garrett s'impose comme l'un des artistes “classiques” et extraverti le plus populaire de sa génération.

En effet, après avoir commencé à jouer du violon dés l''âge de 4 ans, et  fréquenté le conservatoire de Berlin, il signe son premier contrat à 14 ans avec Deutsche Grammophon et commence à donner des concerts en solo. Il est notamment reconnu comme un recordman dans sa catégorie étant donné qu'il est le violoniste qui joue le plus rapidement depuis son interprétation du “Vol du Bourdon” exécutée en 66 secondes.

Alors que ces deux premiers opus, bien que teinté de sonorités “rocks” avec des reprises de musiques de film, restent encore proche du classique,  “Rock symphonies” est résolument tourné vers un registre plus pop rock voire même hard rock. Parmi les 19 titres, que contient l'album, il n'est pas étonnant de voir des reprises de groupes de rock célèbres comme Metallica, U2, la piste d'ouverture “Smell like teen spirit” de Nirvana... ou celles d'artistes tout aussi connus comme Paul McCartney, ou “Kashmir” de Led Zeppelin. Mais ce qui surprend encore un peu plus dans cet album, ce sont les adaptions plus “rock'n roll” de grands standards classiques de Beethoven (“The 5th”) à Bach, en  passant par la réunion saisissante de U2 et de Vivaldi sur les titres de “Vertigo” et “Quatre saisons”. La force de ces interprétations réside principalement dans le jeu fougeux et très soutenu de David Garrett, accompagné du talentueux orchestre philharmonique de Prague qui donne une touche plus profonde à l'ensemble. C'est donc bien une synthèse entre grands classiques du rock que nous avons plaisir à découvrir tout au long de l'album.

Ce mélange judicieux, susceptible de choquer les plus puristes est justifié par l'artiste lui-même qui veut faire de son nouvel album et de cette fusion entre deux registres habituellement opposés “une façon merveilleuse d'atteindre un nouveau public". Ainsi, David Garret, contribue à démocratiser et à rendre plus accessible la musique classique en la confrontant à des registres plus modernes et populaires surtout auprès des jeunes, tels que le rock.

            David Garrett est attendu sur scène pour défendre son nouvel album, avec une tournée mondiale qui s'annonce triomphale et qui se joue déjà à guichets fermés. Il était d'ailleurs de passage en France au début du mois d'avril pour un concert unique en son genre.

            En bref, un album au surprenant mélange de rock et de musique classique à découvrir sans attendre pour tous les amateurs de ces deux registres ou bien tout simplement pour ceux qui voudraient tenter de nouvelles expériences musicales, et se laisser emporter par ces 19 titres saisissants.

(source:avril 2011, formation.sciences-po.fr)

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La France succombera-t-elle à David Garrett

 

Quel est le point commun entre Michael Jackson, J.S. Bach, Aérosmith, Vivaldi, U2, Albinoni, Nirvana et Paul Mc Cartney ? Vous le saurez bientôt avec l’arrivée en France de David Garrett, le violoniste aux 2 millions d’albums vendus en Europe ! La France se rangera-t- elle au rang des fans hystériques entassés à 20000 pour l’entendre et apercevoir son minois de séducteur ? Nous le saurons à partir du 18 avril, jour de sortie de son nouvel album Rock symphonies et au fil de son pèlerinage marketing en France entamé lundi au grand journal de canal +.

Ce même lundi 4 avril, un show case ultra privé est organisé par la maison de disque Universal, à l’Arc. Pascal Nègre  directeur  de la maison de disque est présent, heureux d’être dans son réduit avec deux ou trois couples très chics entre champagne et petits fours finement servis pour ce petit groupe de VIP parmi les VIP de seconde catégorie qui devront se rendre jusqu’au bar pour une collation luxueuse et gracieuse ! L’industrie du disque est en crise me direz vous…

La salle est pleine, des journalistes, des gens cools et toujours souriants se regardent sans se parler entre talons hauts, semelles rouges et chaussures pointues brillantes pour les hommes gominés des racines jusqu’aux pointes.

Une dizaine de personnes semblent sortir de la vraie vie, elles ont de petits appareils photo, des téléphones prêts à filmer, trépignent d’impatience à l’idée de croiser enfin leur star, leur vedette à violon, le seul qui leur donne le sourire quand elles partent au « turbin », celui qui fait danser leur vie et qui les a par exemple fait venir de Lille pour ce mini concert grâce à un concours. Et oui, David Garrett a déjà des fans en France, des femmes en quasi transe devant ses cheveux blonds d’ange déchu par le rock et ses lèvres sensuelles entourées d’une barbe sauvage taillée dans le mâle, le vrai. David se fait attendre, il est sur Canal plus avec son violon, heureusement l’émission est diffusée sur grand écran afin de ne pas perdre une miette de sa vie en France. Quelques minutes plus tard Annie Lemoine arrive sur scène, pourquoi elle, nous ne le saurons jamais, elle fait très bien son travail d’animatrice, présente le musicien et annonce qu’après le concert elle aura le privilège de l’interviewer pour nous !

La batterie, la basse, la guitare démarrent dans un son saturé pour donner l’idée du rock peut-être, mais au bord de l’insupportable pour nos oreilles dans un si petit espace, loin des stades dont David Garrett à l’habitude.

Smooth criminal résonne, le violon remplace les mots dans un rythme et un phrasé hors temps musical. David Garrett est en fusion avec ses musiciens, il prend plaisir à jouer en alternance des Aerosmith, puis Bach en duo violon guitare. Son instrument est un prolongement de son corps, il le suit depuis l’âge de quatre ans, des heures de travail, de souffrances et de vie loin des autres pour être le petit prodige de ses parents, la bête curieuse allemande. Que penser de sa musique ? Si vous n’avez jamais entendu de musique classique, si ce n’est André Rieu ou Era, si les artistes vous parviennent uniquement via la télévision, le cinéma, la radio et la publicité alors il est possible que la rencontre avec le violon soit déjà mieux qu’un tube de l’été. Dans ce cas il faut remercier David Garrett de vous avoir ouvert les portes des instruments à cordes et de vous permettre de découvrir , David Grimal,  Geneviève Strosser, Sonia Wieder -Atherton par exemple, sans oublier les autres instruments, les voix, les orchestres et les opéras ou d’autres Crossovers. Le tout en disque ou en concert pour une belle rencontre avec la musique et les musiciens.

Pour les autres, cette musique d’ambiance ni rock ni classique vous donnera des poussées d’urticaire mais doit être un prétexte à faire découvrir des plus petits chemins à ceux qui dans les grandes voies commerciales tomberont sous le charme de ce violoniste rock, sexy, classique !

Le concert privé s’est terminé sur les applaudissements un peu mous de la foule mais plein d’entrain et de passion des fans en joie.

L’interview d’Annie Lemoine, bien préparée avec une traductrice fière d’édulcorer les mots du violoniste drôle et sans contrainte de langage pour les anglophones. Il est touchant, ose dire qu’il s’est ennuyé ici, qu’il a une belle vie entre voyages et concerts à guichets fermés. Il tente de mettre à mal les polémiques, il se dit musicien, ni classique ni rock, il veut créer son propre style avec son violon. Il se moque gentiment d’Annie Lemoine et de sa traductrice, il ose certaines grossièretés humoristiques non traduites pour ne pas choquer de chastes oreilles ! David Garrett est sympathique, il accepte avec le sourire les multiples photos et dédicaces pour les fans, il est doux et gentil, mais cela ne change hélas rien à sa musique.

David Garrett a trouvé sa voie, luttons pour que la musique garde la sienne et puisse être libre.

(source: Bérénice Clerc, le 06 avril 2011, toutelaculture.com)

 

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